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Visionnaire de l'invisible
Le Cinéma

 

QUELLE CONNERIE LA GUERRE !

Joyeux Noël
Réalisateur : Christian Carion
Sortie : 9 novembre 2005


Joyeux Noël

  Joyeux Noël est un film français, réalisé par Christian CARION et sorti en 2005. Il traite de la trêve de Noël 1914 lors de la Premiére Guerre mondiale.

Ce film fut présenté en sélection officielle hors compétition au Festival de Cannes 2005. Il a obtenu : une nomination au César du meilleur film, meilleur scénario, meilleure musique, meilleur second rôle avec Dany Boon, meilleurs décors et meilleurs costumes en 2006 ; puis une nomination au prix du meilleur film en langue étrangère, lors des BAFTA Awards en 2006 ; une nomination au Golden Globe du meilleur film étranger en 2006 ; et enfin, une nomination à l’Oscar du meilleur film étranger en 2006.

Pendant l’été 1914, la guerre éclate, entraînant des millions d’êtres humains dans sa tempête. Le jeune écossais Jonathan, qui s’est engagé avec enthousiasme, amène le prêtre de son village, Palmer à quitter l’Écosse pour se retrouver brancardier sur le front au nord de la France. Le lieutenant français Audebert a dû laisser sa femme enceinte dans une petite ville du nord, occupée par les Allemands. Quant au ténor, Nikolaus Sprink, il a dû renoncer à une prestigieuse carrière à l’Opéra de Berlin et se séparer d’Anna Sörensen, sa partenaire et sa compagne.

Le temps passe et la neige installe les lignes dans un morne silence, interrompu, de temps à autres, par un bombardement ou un assaut. Noël arrive avec les cadeaux envoyés par les familles et les états-majors. Et c’est alors que l’impensable se produit : à la suite des cornemuses, les soldats écossais se mettent à chanter, bientôt suivis par les français et les allemands. Nikolaus, qui a pu faire venir sa compagne Anna, sort de sa tranchée pour chanter un lied, les mélodies s’harmonisent et les soldats des deux camps se rejoignent pour fraterniser en partageant leurs colis. Et la scène miraculeuse se conclut par la messe, célébrée par le P. Palmer, au cours de laquelle Anna interprète un superbe Ave Maria.

Pour quelques heures, on a baissé les armes pour aller voir ceux d’en face qu’on avait appris, aussi bien à l’école qu’à la caserne, à considérer comme des barbares. C’est le symbole merveilleux d’une humanité, sortant de la boue des tranchées, de la pourriture, de la barbarie et de la mort, pour renaître à la vie et à la fraternité. Cette parenthèse d’un moment est rendue possible aussi par le dialogue entre les officiers, dont un détail rappelle que l’homme est un être de culture : le lieutenant allemand Horstmayer rend au lieutenant français Audebert son portefeuille perdu, dans lequel sa carte d’identité indiquait son domicile parisien rue Vavin. Il lui dit alors qu’il y avait passé huit jours en voyage de noces avec sa jeune femme.

La célébration de l’eucharistie vient couronner cette étonnante rencontre d’humanité où les hommes, en plein cœur des combats et des contradictions, se laissent réconcilier par la parole du Christ donnant son corps et son sang pour le salut du monde. Pris d’amitié, les trois chefs décideront de sauver mutuellement leurs ennemis, lors de la reprise des bombardements.

C’est une histoire réelle, oubliée de l’Histoire et enfouie dans le ‘’Secret Défense’’, qui se serait passée à Freelingheim, dans le Nord, prés de Lille. Le film rassemble plusieurs épisodes de fraternisation, survenus en différents endroits du front. Tous sont attestés par des témoignages et des preuves historiques.

Cependant, ces fraternisations n’ont pas été des révoltes contre la hiérarchie, ni contre l’absurdité de la guerre. La plupart des soldats semblent n’avoir pensé qu’à une trêve de Noël avant de reprendre les combats, sans remettre en cause ce qu’ils considéraient comme leur devoir.

           J’ai regardé ce film, avec une grande émotion, en pensant à toutes les victimes de la Grande Boucherie de 1914 qui a pourtant été aussi le théâtre de tant de gestes de courage, d’entraide et de solidarité. L’humanité n’a pas sombré dans ce désastre. Et la prophétie d’Isaïe m’est revenue alors en mémoire comme une prière :

 

‘’Venez à la maison de Dieu.
Il nous montrera ses chemins et nous marcherons sur ses routes.
Il sera le juge des nations, l’arbitre des peuples nombreux.
Martelant leurs épées, ils en feront des socs,
de leurs lances, ils feront des serpes.
On ne brandira plus l’épée nation contre nation,
on n’apprendra plus à se battre.
Venez, peuple de Dieu,
Marchons à la lumière du Seigneur’’. Is 2,2-5

 

Jean-Claude D’Arcier - Octobre 2014

 


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