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Visionnaire de l'invisible
La littérature

Cinq méditations sur la mort - autrement dit sur la vie
François Cheng
(Albin Michel - 2013)

 

La vie engendre la vie, il n’y aura pas de fin

Expression calligraphiée par François Cheng.


Calligraphie de François Cheng

 

     Dans ‘Cinq méditations sur la mort, autrement dit sur la vie’ le poète François Cheng de l’Académie française, aborde la mort en posant des questions dont il avoue ignorer les réponses : « Pourquoi l’univers est-il là ? Pourquoi la vie est-elle là ? Pourquoi sommes-nous là ? Quelle importance ont les humains par rapport à l’existence gigantesque, pour ainsi dire sans limite, de l’univers ? »  Par contre, pour réfléchir à ces questions, il pense qu’il faut accepter de n’avoir jamais la Vérité mais de tenter d’être dans la vérité ; pour cela, il faut avoir le courage d’affronter le mystère de sa propre mort.

Au début de cette nouvelle année, chacun de nous est porteur de ces interrogations mais aussi d’une histoire chargée de rêves, d’émotions, de souffrances, de recherche… Et pourtant, notre mort peut se révéler être la dimension la plus intime, la plus secrète, la plus personnelle de notre existence. Pour aborder la mort, il ne faut surtout pas l’envisager à partir de la vie mais réfléchir sur le sens de sa vie à partir de la mort. Notre vie nous est donnée et est en devenir quand nous la donnons. Cette réflexion permet de recevoir la vie comme un don d’une générosité sans prix. En Chine, depuis plus de mille ans avant notre ère, on se transmet une brève phrase: « La vie engendre la vie, il n’y aura pas de fin.» La vie est un don qui nous fait avancer vers un infini ouvert.

Cette année 2014, nous serons partie prenante d’une immense aventure, celle de la Vie, celle de l’univers vivant en devenir. Mais pour cela, il nous faudra passer par la mort c'est-à-dire mourir à soi, se vider afin d’être rempli de l’humanité, du Souffle primordial, de la présence de Dieu. Si nous n’avons pas le courage d’affronter la perspective de notre mort, notre vie devient une illusion car nous finissons par croire que ce qu’on vit au jour le jour va durer…Ce qui fait dire à Etty Hillesum dans  Une vie bouleversée paru aux éditions du Seuil en 1985 « En excluant la mort de sa vie, on se prive d’une vie complète, et en l’y accueillant, on élargit et enrichit sa vie. »

Cette année, nous serons aussi confrontés à deux mystères : le beau et le mal.

L’univers n’était pas obligé d’être beau mais sa beauté cache une intention, un désir, un appel. La nature s’impose à nous comme une présence qui exprime l’amour. De qui ?

Cette année, le mal continuera à nous scandaliser et interroger notre foi en Dieu. « Pour que les vivants parviennent jusqu’à la conscience, au pont de connaître l’univers créé par amour, au point de pouvoir dialoguer avec le Créateur, il fallait que l’homme soit doué d’intelligence et de liberté. » (p 125) L’homme est aussi mû par la volonté de possession, de domination, de n’avoir besoin de personne pour être source de souffrance, d’exclusion, de destructions. C’est une aventure commune entre Dieu et l’humanité. « Aventure aussi bien pour les humains que pour Dieu. Plus précisément, il faudrait dire que l’aventure des humains devient celle de Dieu : si les humains échouaient, ce serait un échec pour lui. » (p 126)  

Le portrait que François Cheng fait de Jésus donne envie de vous souhaiter que cette année soit aussi pour chacun d’entre nous une rencontre avec Jésus ressuscité : « Jésus s’est laissé clouer sur la croix pour montrer au monde que l’amour absolu est possible, un amour ‘fort comme la mort’, et même plus fort qu’elle, capable de dire à ses propres bourreaux : « pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ces paroles s’adressent à nous aussi, nous appelant à participer au pardon divin. « Avec Jésus, la mort n’est plus seulement la preuve de l’absolu de la vie mais celle de l’absolu de l’amour. » L’amour du Père pour Jésus a transfiguré Jésus, de même la mort deviendra pour nous « l’ouverture par où passe l’infini souffle de la transfiguration. » (p 123)

              En étant reconnaissant à François Cheng de nous mettre sur le chemin de la Vie, que nous souhaiter pour cette année nouvelle sinon le citer : « Face au divin, mesurant le manque dû à sa condition mortelle, l’humain aspire à la transcender par un amour durable que la mort ne saurait interrompre. Il faut que l’amour soit fort comme la mort… » (p 67)       

Robert Pousseur qui vous recommande vivement la lecture de :        

 

Décembre 2013  - Robert Pousseur

 

 

 

 

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