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L'évolution du jardin  japonais 
          comme processus de  "laïcisation"
          Aujourd'hui, la seule  chose qui témoigne de la splendeur du passé, 
          c'est le jardin et ses arrangements de pierres.

          La cascade  sèche
          La culture  japonaise s'est forgée dans un univers 
          totalement étranger au  judéo-christianisme. 
          Pourtant, un certain  processus de laïcisation s'amorce au XVIe-XVIIe siècle dans l'art du jardin : 
          sa fonction proprement  religieuse s'efface au profit d'une méditation spirituelle, 
          d'inspiration bouddhique.
          Fin XIXe, sous l'effet de  la rencontre du Japon avec l'Occident "moderne", 
          le jardin devient un  espace de loisir "naturaliste", 
          sans connotation  religieuse ni spirituelle ; 
          cependant, les éléments  traditionnels du jardin sont conservés. 
          En d'autres ères  culturelles, 
          un tel processus de  laïcisation génère aujourd'hui de fortes réactions religieuses 
          de type intégriste ou  fondamentaliste. 
          Chez nous, se pose, de façon  de plus en plus aiguë, 
          la question du fondement  des grandes valeurs (cf. Liberté, Egalité, Fraternité) 
          sur lesquelles reposent  nos démocraties. 
          
          L'affranchissement  des cultures humaines 
          à l'égard des religions  qui les avaient forgées au cours des millénaires 
          apparaît comme un  phénomène planétaire inédit et majeur.
          Il a ouvert un espace  nouveau à la liberté de conscience. 
          Mais nous n'avons  probablement pas fini d'en mesurer 
          la portée et les  conséquences sur notre vie en société... 
          
          Jacques Teissier,  ACF-Nimes 
          Accès direct par : http://acf-nimes.cef.fr/arts/japon/japon1.html
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