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Visionnaire de l'invisible
La littérature

‘‘Lumière du monde’
Peter Seewald - Benoît XVI
(Bayard 2010)

 

 

La grande mission de l'Église

 

 

 Nous n’avons retenu
que ce qui rejoint notre préoccupation :
l’Eglise au cœur de notre temps.

Les signes des temps. Ceux et celles qui aiment avec lucidité notre monde, qui y travaillent ou luttent pour qu’il devienne plus humain, risquent d’être mal à l’aise par les questions que Peter  Seewald pose au Pape dans le livre d’entretien ‘Lumière du monde’ paru aux éditions de Bayard. L’intervieweur décrit notre époque en ces termes : « Le monde est aujourd’hui plus menacé qu’il ne l’a jamais été… la dévastation de la planète où nous vivons a atteint le point de non – retour… des transformations dramatiques ont touché la situation de la foi… la conscience de la foi se tarit, il faut fermer des églises… il règne une dictature d’opinion négative et d’une manière ouvertement agressive… l’homme s’en prend  à la production de la vie… » (p.236) Dans ses réponses, non seulement, Benoît XVI nuance cette présentation du monde contemporain mais quand l’entretien touche un domaine ou il excelle, sa réponse est alors pleine d’espérance : A propos du livre sur Jésus écrit par le Pape, Peter  Seewald aborde la question de la méthode historico – critique. Il prétend que pour les exégètes, cette méthode serait à l’origine d’une évolution funeste et erronée de la lecture de la Bible. La réponse du Pape est sans ambiguïté : « Je ne porterais pas un jugement aussi dur. » L’application de cette méthode était un chemin qu’il fallait emprunter pour être plus en vérité avec le texte biblique. (cf. p. 223)  En situant le problème dans sa dimension historique, le Pape ne se situe pas devant ‘le mal qui tue notre monde’ mais devant l’histoire tâtonnante et dramatique de l’humanité. Ne dit-il pas plus loin qu’il est important de ne pas voir que le négatif : « Nous devons percevoir notre monde avec une extrême acuité mais nous devons saisir toutes les opportunités du bien. »

 

La mission de l’Eglise dans le monde

Devant le télescopage du monde de la foi et du monde sécularisé, le mouvement de sécularisation est-il juste ? Cette interrogation pose des questions à l’Eglise : Quand doit-elle s’approprier les formes de la modernité ? Quand et où doit-elle leur opposer de la résistance ? Le Pape pense qu’il faut mener une grande lutte intellectuelle au service de la vérité mais il tient aussi à souligner que « La grande force du bien a été déliée par la religion et grâce à des grands noms – François d’Assise, Vincent de Paul, Mère Theresa etc… » On peut regretter que le dialogue n’aille pas plus loin car peu auparavant, Peter  Seewald, a entendu le Pape lui répondre que la présence divine en l’homme ne cesse de revenir se manifester (p.86)  Il est regrettable  qu’il n’ai pas chercher à savoir si le Pape pensait aussi à de personnes qui ne se situent pas dans l’Eglise mais qui, par leurs réflexions, leur vie, leur courage ont délivré le monde d’enfermements mortels.

Le Pape insiste : L’Eglise ne doit pas verser dans le moralisme  politique ni dans évoluer vers la psychothérapie mais elle doit favoriser le  lancement de nouvelles initiatives catholiques qui ne sont pas commandées par une structure, par une bureaucratie. D’après lui, la bureaucratie de l’Eglise est usée, fatiguée. Les initiatives actuelles viennent de l’intérieur, de la joie qui transporte de jeunes êtres. Grâce à ces initiatives, le christianisme prend un autre visage et aussi une autre forme culturelle… Par elles, l’Eglise est la force de vie sans laquelle les autres choses ne pourraient survivre…

Quant aux évêques, ils doivent donner un nouveau cœur, un nouveau visage à la catéchèse, ne pas suivre les conseils en communication « des professionnels qui vivent de leur foi catholique mais chez qui la source de la foi n’agit manifestement plus que faiblement… » (p.185) Nous devons faire en sorte que l’Eglise et la pensée moderne s’adaptent l’un à l’autre. « Il est important que nous essayions de vivre et de penser le christianisme de telle manière que la bonne, la vraie modernité l’accepte en soi – et en même temps se sépare se distingue de ce qui devient une contre - religion. » (p.83)

 

La mission des chrétiens.

Dieu est absent en bien des endroits. Certains pays refusent la croix dans des lieux publics, ce signe « qui contient le message que Dieu lui-même souffre, qu’Il nous manifeste son affection, qu’Il nous aime. » Tout en regrettant ce retrait, le Pape avance une explication qui interpelle les chrétiens. On a souvent parlé en vérité du Christ qui vient, mais les formulations se sont usées. Elles ne disent plus grand-chose de notre relation avec la vie et ne sont plus compréhensibles pour nous. (p.91) Les chrétiens sont appelés à faire de nouveau l’expérience de Dieu pour le laisser agir dans notre société. C’est en vivant le christianisme à partir du Christ à venir que les chrétiens pourront exprimer l’amour de Dieu. Le Pape tient à rappeler que l’expression, la traduction intellectuelle de la foi en Dieu présuppose la traduction existentielle, présuppose que les chrétiens inculture la foi dans leur vie. C’est la grande mission devant laquelle l’Eglise se trouve.

 

 

Décembre 2010
R. P.

 

 

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