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L'inculturation / Réaction d'internaute

 

 

Le multiculturalisme : un appel à créer ensemble

 

 

partition de musique et chine              En octobre 2010, la chaîne de télévision Mezzo a retransmis un concert donné au festival de Verbier en Suisse. La jeune pianiste Yuja Wang était l’invitée vedette. En la regardant interprété des œuvres de Mendelssohn, je pensais au multiculturalisme. Le portrait et la rencontre de ces grands artistes illustrent la chance que peut être la rencontre de deux cultures.

Felix Mendelssohn, né à Hambourg le 3 février 1809, enfant prodige et virtuose au piano comme sa sœur Fanny, a été le compositeur européen le plus célèbre de son époque. Il a été élevé dans un milieu intellectuel ouvert sur l’Europe. Son grand-père, Moses, était un célèbre philosophe. A la maison, ses parents ont reçu entre autres, Hegel et Heine. Lui-même fut admiré par Goethe et par Robert Schumann qui a vu en lui le Mozart du 19ème siècle. Ses compositions musicales sont profondes, colorées, très mélodieuses et exigent une grande technicité car elles sont souvent d'une grande vivacité. On lui doit d’avoir redécouvert J.-S. Bach en dirigeant la Passion selon Matthieu.

Yuja Wang, née à Pékin en 1987, a commencé à jouer du piano dés l'âge de six ans. Elle a étudié au Conservatoire central de musique de Beijing et a poursuivi ses études musicales au Canada et aux Etats Unis. Ses premières représentations publiques ont lieu en Chine, en Australie et en Allemagne. Aujourd’hui, la pianiste chinoise Yuja Wang est mondialement reconnue comme une des plus grandes pianistes contemporaines. Le magazine Gramophone écrit que son jeu "suggère une combinaison de la technique flamboyante et un rare instinct pour la poésie». En la regardant jouer, on est frappé par la discrétion de son geste et par son visage rayonnant une profonde joie d’interpréter Mendelssohn.

              Il n’est pas banal de découvrir une chinoise interpréter avec autant de force et de justesse un compositeur allemand qui a livré au public sa vie et ce par une musique qui parle et chante au cœur de l’auditeur. Pour interpréter avec tant de présence charismatique sur scène une œuvre composée par un ‘étranger’, il faut certes avoir de la technique mais surtout avoir la capacité d’entrer dans l’âme du compositeur, l’exprimer en recréant l’œuvre avec ses richesses propres. La pianiste chinoise a su faire chanter le romantisme allemand de Mendelssohn.

Ce concert nous apprend que des personnes de cultures différentes peuvent créer ensemble une œuvre, chacun apportant son charisme. Le multiculturalisme ne serait-elle pas une porte ouverte pour que les hommes de culture différente et en évolution, s’unissent, chacun apportant ses richesses culturelles pour créer un monde plus humain qui chante ?

Un passionné de musique - Octobre 2010 

 

 

 


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