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Visionnaire de l'invisible
La littérature

La nuit de feu
Eric-Emmanuel Schmitt
(Albin Michel - 2015)

 

Une nuit de feu a mis l’auteur en joie pour l’existence entière

 

     Eric-Emmanuel Schmitt va à Tamanrasset avec Gérard, le metteur en scène pour écrire le scénario d’un futur film sur Charles de Foucauld. Dés sa descente d’avion, il est comme caressé par l’haleine de ce territoire qui caresse ses oreilles et frôle ses lèvres. Par cet effleurement, le désert lui souhaita la bienvenue. Il est aussi accueillit comme un intime par Moussa, un Touareg qui leur servira de guide.

Depuis un an, l’auteur cherchait sa place dans la vie. Il croit que Dieu est en lui que sous forme de sa question. Cette recherche le travaillait car il confondait la suractivité et le bonheur d’être. Il avait négligé de savourer un simple trésor : savourer un simple trésor, vivre. Or, dans le désert, on ne peut suivre qu’un chemin à la fois. Le désert est aussi un monde qui remet à votre vraie place : « Les hommes, confrontés à des phénomènes bizarres – le ciel, les saisons, la naissance, la mort-, exigent d’entrevoir une architecture invisible sous le monde visible. L’esprit, qui appréhende l’inconnu autant que le corps craint le vide, fabule en permanence pour détruire le sentiment d’isolement ou d’impuissance. » (p 70)

Les mystiques ont eu toujours du mal à parler de leur expérience mystique. Eric-Emmanuel Schmidt a vécu cette expérience une nuit où il s’est égaré dans l’immensité du Hoggar. Il la décrit en ces termes : « Les mots, ces pauvres mots, n’offrent pas la porte d’accès à ce que je vis. Ils ont été inventés pour décrire les objets, les pierres, les sentiments, des réalités humaines ou voisines des humains. Comment désigneraient-ils ce qui les dépasse ou les fonde ? Comment des termes finis exprimeraient-ils l’infini ? Comment les étiquettes du visible estampilleraient-elles l’invisible ? » (p 134)

« Dieu, je L’ai atteint pas le cœur. Ou Il a atteint mon cœur. Là, en moi, s’est creusé un corridor entre deux mondes, le nôtre et le Sien. J’ai la clé, le chemin. Nous ne nous quitterons plus. Quel bonheur qu’Il existe ! Joie ! »  (P 139)

Une nuit sur terre a mis Eric-Emmanuel Schmitt en joie pour l’existence entière. Une nuit sur terre lui a fait pressentir l’éternité.

 

 

Décembre 2015 - R. Pousseur 

 

 

 

 

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