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Visionnaire de l'invisible
La littérature

'Jésus et l’éthique'
William C. Spohn
(Éditions Lesus 2010)

 

Quelle signification morale Jésus
a-t-il pour les chrétiens aujourd’hui ?

 Dans son ouvrage ‘Jésus et l’éthique’ (Editions Lessius 2010) William C. Spohn  (qui fut professeur d’éthique chrétienne à Berkeley et à Santa Clara en Californie)    pose cette question en citant l’exégète P. Meier : « L’objet de la foi chrétienne est une personne vivante, Jésus-Christ, qui est entré pleinement dans une vraie existence humaine sur terre au 1er siècle. Mais qui vit maintenant ressuscité et glorifié, à jamais en présence du Père. Premièrement, la foi chrétienne affirme et adhère à cette personne – vraiment incarnée, crucifiée et ressuscitée-, et secondairement seulement, aux idées et affirmations sur lui. »  (p. 9)  Jésus est confessé par les chrétiens comme étant la révélation définitive mais non exclusive de Dieu.

Pour répondre au maître qui appelle à le suivre et à témoigner de cet amour de Dieu pour les hommes, Jésus n’a pas laissé comme commandement à ses disciples : « Fais exactement la même chose que moi ! » ni « Va faire ce que tu veux ! » mais : « Va et fais de même ! » (Luc 10,37) Jésus dit en quelque sorte : « J’ai inventé des gestes et des paraboles qui révèlent l’amour infini de mon Père pour tous les hommes. Cet amour divin est une force qui délivre les hommes de leur prison, de leur moi enfermé sur lui-même. Inspiré par l’expérience religieuse et culturelle de mon peuple, j’ai créé des gestes et dit des paroles qui expriment l’amour infini de mon Père et de moi-même. Va et fais de même en inventant des gestes et des paroles qui révèlent ton amour et à travers lui, notre amour divin pour les hommes de ton temps ! »

Jésus invite ses disciples à user de leur imagination et de leurs émotions pour ‘faire de même’ car les Evangiles n’ont pas été écrits pour donner des leçons, des points de repères, pour vivre des valeurs mais pour rendre témoignage à une personne et témoigner de son histoire. Pour illustrer cette façon d’accueillir la Bonne Nouvelle, l’auteur commente ainsi le récit du lavement des pieds. (cf. p.100 et 101) Quand dans la basilique de Saint Pierre de Rome, le pape lave les pieds de douze hommes sous le  magnifique baldaquin du Bernin, cette représentation est sans doute la plus proche du lavement de pieds de l’évangile mais elle est sans doute la moins fidèle. A Berkeley, le curé ôte sa chasuble, lave les pieds d’une femme qui à son tour lui lave les pieds. Cette célébration met en relief la responsabilité de tous ceux et celles qui suivent l’exemple de Jésus et est un signe qui signifie un mode de vie au-delà de la liturgie. Dans une paroisse de Baltimore, le curé cire les chaussures de douze hommes âgés afro-américains.  Le curé fait un travail de pauvres qui rappelle le travail des esclaves et dit ce que font certains en ville pour ne pas mourir de faim. L’évangile a résonné dans cette cité dans le langage des hommes d’aujourd’hui.

« Être chrétien signifie suivre Jésus, être son disciple en communauté avec d’autres qui marchent sur le même chemin. Son appel est ‘Suis-moi’ » Il ne s’agit pas de suivre une série de concepts, de valeurs, de code de conduite ou une institution. Il s’agit de répondre à l’invitation de Jésus qui appelle ses disciples à être créateurs avec son Père. « Il s’agit d’accompagner Jésus sur une voie de service, de témoignage, de souffrance et de réconciliation. Les disciples suivent Jésus comme le Chemin, non comme le terme du voyage. » (p. 23)   Suivre ainsi Jésus transforme les disciples, non seulement leurs actions mais leur ‘cœur’ c’est-à-dire la totalité de leur personne reliée aux autres. Cette histoire devient une histoire personnelle quand le disciple se l’approprie progressivement par son imagination, ses émotions, ses convictions et ses actes. C’est une histoire profondément spirituelle.  

Dans une deuxième partie de son livre,  William C. Spohn  montre quel est le rôle des émotions, des dispositions fondamentales et de l’imagination dans le discernement moral.  

L’auteur mène une réflexion éthique innovante, enracinée dans une rencontre avec Jésus qui a fait pleinement confiance en l’Esprit et ses disciples pour que l’Eglise continue à témoigner de l’amour de Dieu  dans un monde en perpétuelle évolution.   

 

 

RP - mars 2011

 

L'article de l'éditeur

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