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Visionnaire de l'invisible
La littérature

'Passeurs d’Evangile -  Autour d’une pastorale d’engendrement'
Bacq Philippe et Theobald Christoph
Editions lumen vitae Novalis / Editions de l’Atelier 2009

 

Pour une pastorale d’engendrement


              Dans un précédent ouvrage, ‘Une nouvelle chance pour l’Evangile. Vers une pastorale d’engendrement’, les auteurs sous la direction de Philippe Bacq et de Christoph Théobald avaient présenté la démarche d’engendrement principalement vécue dans l’expérience paroissiale. Mais de nombreux autres acteurs pastoraux  vivaient cette démarche d’engendrement dans d’autres domaines que la paroisse. Les auteurs ont été interpellé par leurs expériences et ont entrepris d’approfondir leur intuition pastorale. Passeurs d’Evangile  Autour d’une pastorale d’engendrement (Editions lumen vitae  Novalis Editions de l’Atelier 2009)  en est le fruit. Une série d’articles réunis sous le titre ‘Enracinement’ approfondit la réflexion sur la pastorale d’engendrement. La deuxième partie de cet ouvrage intitulé ‘Prémices’ aide le lecteur à relire sa propre expérience de passeur d’Evangile. Enfin, les lignes de force de cette pastorale sont présentées dans le chapitre ‘Relecture’.

              Retenons quelques points forts de cette pastorale.

« Au cours de l’histoire, Dieu ne cesse d’engendrer l’Eglise à elle-même, dans des figures toujours nouvelles, inattendues, imprévisibles, qui ne cessent de surprendre. Quelle figure d’Eglise est en train de naître sous nos yeux ? » C’est en ces termes que le Père Bacq, s.j., professeur au Centre International Lumen Vitae à Bruxelles  appelle à une conversion du regard et du cœur. Afin que cette recherche soit féconde, il importe pour lui d’avoir un regard évangélique sur la vie des hommes d’aujourd’hui afin d’y déceler la présence discrète de l’Esprit qui se traduit dans la vie par la bonté. Pour vivre cette conversion du regard et du cœur, les acteurs pastoraux doivent être enracinés, laisser la Parole de Dieu illuminer toutes les fibres de leur vie et avec cette lumière, relire la vie, la leur, celle du monde, celle de sa communauté.

  Pour le Père Théobald, s.j., professeur au centre Sèvres, vivre et croire en la bonté de la vie sont une seule et même chose. L’Eglise a pour mission de transmettre la nouvelle de la bonté radicale et de célébrer celle-ci. Si on perçoit la vie de L’Eglise comme en perpétuel engendrement, on peut recevoir les évolutions culturelles actuelles comme un appel à se convertir à l’Esprit répandu sur le monde. Reconnaître l’Eglise en genèse continuelle c’est reconnaître que l’Eglise est liée aux événements qui marquent et le monde et les personnes. L’Eglise n’est pas à construire mais à recevoir. Pour le Père Théobald, la pastorale d’engendrement est une pastorale qui se met au service de ce qui est en train de naître. Mais il souligne qu’aujourd’hui, « il est plus difficile de croire en la présence de Dieu dans l’historie parce que la vie est devenue bien complexe et il est difficile d’interpréter la vie des hommes. » (p.35) Ce livre éclairera bien des acteurs pastoraux et peut donner à leur mission un dynamisme nouveau.

Mais une précision s’impose. Afin de se laisser surprendre par la présence discrète de l’Esprit-Saint  au cœur de l’histoire humaine aujourd’hui tellement violente, le père Théobald cite dans le dernier chapitre intitulé Relecture, J. M. Bocquet : Dans un époque de sécularisation comme la nôtre, il faut « prendre en compte la vie de la société en tous ses replis, comme lieu où Dieu est à l’œuvre ; valoriser les ‘semences du Verbe’ en germination et prendre le parti de reconnaître, contre tous les vents contraires, la dignité de toute personne… » (p.222). Le prophète Isaïe a invité son peuple à vivre la même démarche mais en d’autres termes : il appelle son peuple à servir la justice qui germe…« Je tressaille à cause du Seigneur. Il m’a couverte du manteau de la justice… Le Seigneur fera germer la justice… Les nations verront ta justice … »  (Cantique d’Isaïe 61.) Il me semble qu’il aurait été plus juste, plus dynamique, plus parlant de parler de justice au sens biblique (être ajusté ou être en harmonie avec les autres, spécialement les plus démunis, avec soi-même, avec la nature et avec Dieu tel qu’il se révèle) que de parler de bonté, terme vague et qui se prête à bien des interprétations.

 

R P

 

L'article de l'éditeur



 

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Illustration de © Robert de Quentin