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Visionnaire de l'invisible
La littérature


L’esprit du christianisme
Joseph Moingt - Temps Présent  2019

 

L’esprit du christianisme

Théologien jésuite de réputation mondiale, Joseph Moingt,  face au constat d’une Eglise en difficulté affrontant les scandales à répétition et le recul des vocations, n’hésite pas à interroger sa propre foi qui l’interroge, lui et ses contemporains, sur son rapport aux autres. À 102 ans, il reste habiter par cette question : Peut-on être habité par la foi en ‘l’Autre’ en rejetant ou niant les ‘autres’ ? Par sa vie, sa parole, Jésus a éclairé cette question.

          Le christianisme est né hors religion

Jésus a mis le feu sur leur terre en s’abandonnant totalement à son Père, en ayant une attitude de foi bien trempée et affranchie de toute conformité, en rejetant toute prière intéressée et toute hypocrisie dans le culte, en ayant une disponibilité constante envers le prochain.
Jésus a mis le feu sur terre car le christianisme est né hors religion. Jésus a été chassé de la sienne et n’a pas cherché à imposer au reste du monde une nouvelle religion. Le christianisme n’était pas à son origine une religion d’un peuple particulier mais un groupe de disciples formés par Jésus et dispersés pour porter sa parole à tous les peuples. Jésus a libéré ses disciples en privilégiant la liberté à l’obéissance à la loi alors que plus tard l’Eglise a soumis ses disciples à la loi et aux dogmes. « Le christianisme est la religion de la sortie de la religion. » (Marcel Gauchet) Le christianisme cesse d’être la fonction structurante de  la société occidentale L’avenir de l’Eglise dépend en large part de la solution que les chrétiens du notre siècle donneront à. cette réalité.

Jésus révèle que Dieu est un Dieu besogneux

          Deux idées sur Dieu s’affrontent : un Dieu qui siège ‘là-haut’, tout puissant (le dieu des grands empires)   et un dieu besogneux, sans personnel et en quête d’hommes en qui  il peut faire confiance et acceptant d’oeuvrer avec lui. Dieu qui rejoint Abraham pour l’appeler à être père du peuple de Dieu et Dieu qui part à la rencontre de Paul car il a besoin de son expérience pour répandre la Bonne Nouvelle. L’aventure humaine  se dévoile être une aventure divine. Ces hommes de tous temps dévoilent le Dieu présent dans l’histoire humaine mais caché.
A Abraham, Dieu dévoile sa présence dans l’histoire humaine. La présence de Dieu a apporté une force nouvelle en l’homme et les a aides à assumer cette histoire qui s’ouvre à un nouvel avenir.

La vérité est une clef qui ouvre sur un paysage

Dans son origine, la révélation n’est pas un concept théologique contenant la totalité de la vérité révélée mais un concept historique signifiant dévoilement. La vérité surgit, elle se dégage des voiles du passé, elle était déjà là mais voilée, indiscernable.
La vérité comme un dévoilement n’est pas une vérité scientifique mais une vérité qui est une clef qui ouvre sur un paysage que l’homme n’a jamais fini de cerner. L’Eglise doit encourager une démarche de foi et de confiance en Dieu qui nous révèle ce qui est caché depuis des siècles et non de mettre un point final à toute recherche.
          Concevoir la vérité comme un dévoilement permet d’inculturer la vérité dans le monde d’aujourd’hui.  Nos contemporains sont formés dans un climat de rationalité critique et de libre examen. Les jeunes façonnent un univers nouveau, libéré, ouvert à un esprit inventif et rêver de dépasser  les limites de l’humain.   Après avoir perdu le monde ouvrier, le monde paysan, l’Eglise ne perd-t-elle pas le monde des femmes e t des jeunes  ou n’est-elle pas appelée à être présente d’une autre façons au monde ?       
L’autorité de l’Eglise prise en général, s’impose par son caractère sacré. Elle est censée venir de Dieu alors qu’elle vient de Dieu et des hommes, exprimée par la culture des hommes.
La victoire de l’amour est la seule puissance de Dieu

L’élection du peuple élu n’est pas pour mettre à part le peuple mais pour signifier que la priorité est l’action de Dieu avec les hommes dans l’histoire de l’humanité. Cela ne minimise pas les hommes au contraire. Ils sont associés à l’action de Dieu avec leur sagesse, leur intelligence, leur créativité… Il met en relief que les hommes ont été associés à la venue du Christ
« Marie, sois joyeuse toi qui a la faveur de Dieu. » Dieu pour réaliser ses desseins fait appel à une vieille dame stérile et une jeune femme pas encore liée à son mari. Dieu a eu besoin de l’obéissance inconditionnelle  de Marie à la parole de l’ange pour retourner le cours de l’histoire humaine et pour aboutir à une création nouvelle. Dieu lance dans la terre une semence : l’émancipation de la femme…Cette émancipation donne naissance à une nouvelle civilisation. Pas que spirituel… Zacharie prône la soumission aux traditions du passé tandis que Marie annonce une véritable libération du joug présent.  Jésus à l’Esprit Saint sur lui pour annoncer la libération et heureux les pauvres comme Marie…

 

Octobre 2019 - R. Pousseur

 

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