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Visionnaire de l'invisible
La littérature

Jésus - Approche historique
José Antonio Pagola
(Cerf - 2012)

 

José Antonio Pagola veut réveiller dans la société moderne
le ‘désir de Jésus’

 

Jésus - Approche historique

 

     José Antonio Pagola, prêtre, a été directeur de la Faculté de théologie et de pastorale de Saint-Sébastien. En écrivant Jésus, approche historique, il veut réveiller dans la société moderne le ‘désir de Jésus’ qui détient la meilleure nouvelle que les hommes et femmes puissent entendre aujourd’hui. Son livre suggère un chemin sur lequel le lecteur peut faire les premiers pas vers le mystère de cet homme. Pour cela, il fait découvrir Jésus avec les yeux de ses contemporains. Les événements qui ont marqué Jésus, ses gestes et paroles sont remis dans son contexte historique. L’auteur s’efforce de répondre à des questions telles que : ‘Comment était Jésus ?’ ‘Comment a-t-il compris sa vie ?’ ‘Quelles sont les lignes de force de son activité ?’ ‘Pourquoi a-t-il été exécuté ?’ ‘Sa mort met-elle le point final à sa vie ?’

 

Dieu n’appartient ni à un peuple ni à une race concrète.
Pour Jésus, Dieu son Père habitait le peuple de l’Alliance de façon invisible et mystérieuse. Par son attitude, il fait découvrir que Dieu n’appartient ni à un peuple ni à une race concrète. Il n’est la propriété d’aucune religion. Dieu ne s’est lié à aucun lieu sacré. Dieu appartient à tous. Jésus va tout reconsidérer à partir de l’universalité de l’amour de Dieu. Pour Jésus, tous les hommes et les femmes peuvent ressentir la proximité de Dieu, les délassés comme les méprisés. Le cœur de Jésus brûle au plus profond de lui car il fait la volonté de son Père : annoncer que Dieu vient libérer l’humanité des souffrances et de toute forme d’oppression. « L’implantation du Royaume de Dieu doit commencer là où le peuple est le plus humilié. Ces gens misérables, faméliques, ces déshérités sont les ‘brebis perdues’… Le royaume de Dieu se trouve là où se produisent de bonnes choses pour les pauvres. » (P 99) Pour Jésus, c’est la vie qui passe en premier, pas la religion. Bien souvent, Jésus va désorienter ses auditeurs, surtout ceux qui attendaient de la part du Messie une libération politique : être délivré de l’occupation romaine et de touts les compromissions de certains responsables religieux.

Jésus veut pour tous une vie plus digne et plus heureuse
Le grand tournant dans la vie de Jésus a été son baptême dans le Jourdain. Jean-Baptiste, prophète dans le désert, annonce un événement divin. Il appelle son peuple à se convertir car Dieu va se manifester très prochainement.  Jean-Baptiste provoque ses disciples à venir s’y préparer en reconnaissant leurs péchés personnels. Jésus ne reste pas auprès du Baptiste mais part en Galilée avec ses premiers disciples. Il témoigne par ses gestes et sa parole que Dieu le Père voulait pour ses enfants une vie plus digne et plus heureuse.

        José Antonio Pagola écrit de très belles pages sur la mort de Jésus et sur les disciples, hommes et femmes, qui font l’expérience que dans la vie de Jésus, la mort n’a pas eu le dernier mot.

Le Royaume de Dieu a été le centre de la vie de Jésus. Il a été sa passion car c’est le projet de Dieu : construire un Royaume de paix, de compassion et de justice. Jésus n’invite pas à chercher Dieu mais à chercher le Royaume de Dieu et sa justice. « Jésus introduit dans le monde la compassion de Dieu et appelle l’humanité à tourner son regard vers les plus démunis, à construire un monde plus juste en commençant par les plus oubliés, multiplier les gestes de bonté pour soulager les souffrances, montrer comment vivre dans la confiance en Dieu le Père qui cherche une vie heureuse pour ses fils et ses filles. » (p 488)

Pourquoi noircir la vie des contemporains de Jésus ?
Mais, en lisant Jésus Approche historique, le lecteur risque d’être mal à l’aise car l’auteur a tendance à noircir les contemporains de Jésus pour mettre en relief que Jésus a la meilleure Bonne Nouvelle pour l’humanité. Prenons simplement deux exemples : Dans la Galilée des années 30, l’auteur écrit que du temps de Jésus, un enfant n’était rien. Il est une créature chétive, dépendante, attendant tout de ses parents. Jésus a lui, un regard radicalement tout autre sur les enfants : ‘Laissez les petits enfants venir à moi… Le Royaume appartient aux enfants tout simplement parce que ce sont les plus faibles, les plus démunis… »  (P 256)  De même, l’auteur présente les apôtres comme des hommes pas cultivés. Quel mépris pour des artisans compétents ! Jésus n’était-il pas lui-même un artisan ? Combien de personnes l’ont abordé en criant leur souffrance et ayant soif d’être guéri par Jésus. Jésus les accueille en reconnaissant en eux une richesse précieuse, souvent cachée au cœur de ces criants. Il leur dit : « Ta foi… »

Les dernières recommandations de Jésus à ses disciples
Avant d’être arrêté, ne fait-il pas deux recommandations à ses disciples : ‘Lavez-vous les pieds les uns aux autres ». Jésus rappelle à ses apôtres qu’ils ne sont pas des purs envoyés chez les impurs  mais que tous sans exception ont besoin des autres pour avoir la joie après une journée, d’avoir des pieds débarrassés de toute irritation pour vivre ce repas en restant attentif aux autres..

 

De même, Jésus n’a jamais recommandé à ses disciples d’aimer les autres mais de s’aimer les uns les autres. Jésus recommande de se laisser aimer par les plus pauvres car tout homme a soif d’amour alors qu’une certaine générosité risque de rendre les autres dépendant de ceux ou celles qui ‘se penchent’ sur eux.

Jésus a fait ces deux recommandations à ses disciples pour que leur vie et celle e leur communauté soit à l’image de Dieu-Trinité.

 

Février 2017 - R. Pousseur 

 

 

 

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