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Visionnaire de l'invisible
La littérature

Histoire du Monde / Les âges anciens
John Morris Roberts et Odd Arne Westad
(Perrin - 2016)

 

Seul parmi les primates, les être humains ouverts à la nature
et aux autres sont créatifs

 

Histoire du Monde n°1

     J.M. Roberts, figure intellectuelle britannique, et O.A. Westad, historien norvégien ont travaillé ensemble pour décrypter l’histoire du monde. Leur œuvre parue chez Perrin, est présentée en trois volumes de quelques 500 pages chacune.  Quand on part à la suite de ces auteurs à la découverte de notre histoire, il reste bien d’inconnues : « Il est impossible de dire quel fut le premier pas qui permit  à l’humanité d’échapper aux déterminations de la nature. » (p 20) Quand on creuse l’histoire de l’humanité, il faut reconnaître qu’une part de mystère nous échappera toujours.

Il est important aussi de noter l’évolution de notre monde ressemble fort à un enfantement : L’homo sapiens « est une créature  qui pense, douée d’un intellect, capable d’objectivation et d’abstraction. Il est très difficile de ne pas croire que c’est cette nouvelle force dont l’homme est animé qui explique le dernier stade, le plus important, de la préhistoire : l’invention de l’agriculture. » (p 58) Mais cette homo n’est pas descendu du ciel comme par enchantement. L’homo sapiens apparu en héritant d’immenses réussites et d’un héritage très solide de l’homo erectus. Pour grandir en humanité, ll semble important de faire fructifier ce qu’on a reçu d’autres.

En Europe, vivaient des humains depuis 100.000 ans. Ces peuples ont survécu à d’immenses changements  climatiques. Ils leur fallaient des modes de vie fondés sur une grande ingéniosité et une grande capacité d’adaptation. Des cataclysmes climatiques ont anéanti des tribus entières. Leurs acquis culturels et scientifiques disparaissaient avec elles.  « Il semble cependant qu’un seuil critique a été franchi par l’homo sapiens quand les tributs entrèrent en contact les unes avec les autres instaurèrent un échange entre elles. « En Afrique orientale il y a moins de 100 000ans : c’est le moment où l’accumulation des innovations et les contacts entre les groupes devinrent des phénomènes permanents. » (p 48)  Echanger avec d’autres est fécond.

Seule, la culture humaine se montre capable d’évoluer avec le temps. Seuls parmi les primates, les êtres humains s’affirment comme initiateurs de changement. C’est le climat qui a dicté aux êtres humains où et comment vivre. C’est le climat qui donne toute sa valeur à la technique. Prenons un exemple parmi bien d’autres : Le type d’environnement que fut la forêt avec ses dangers soudains, ses ténèbres opaques de la végétation… a permis à l’humanité à se mémoriser, à dominer sa peur, à faire mémoire, à  apprendre. L’homme, pour être pleinement humain, doit évoluer. L’invention de l’agriculture en est un exemple. L’agriculture a révolutionné la vue des hommes. Le mode de vie basée sur la chasse et la cueillette passe à l’agriculture, le mode de travailler (la place de la femme remise en cause car spécialisée dans la cueillette et les hommes de la chasse), de commercer, de faire des provisions… Le relation à la nature change : une certaine domination et une espérance et une humilité en même temps qu’une fierté. Comment cela s’est mis en place reste un mystère (62) « Les témoignages archéologiques provenant de la Chine montrent aussi le lien qui  existé entre culture de la terre et culture de l’esprit : quand les paysans vivaient ensemble dans des villages fixes, ils accroissaient leurs chances d’accumuler des savoirs qui, recueillis et préservés, pourraient ensuite être diffusés ailleurs. » (p 63)

Elle va entraîner l’une des plus grandes transformations que l’homme va faire subir à l’environnement : Avec le chasse et la cueillette, une famille a besoin d’un grand territoire alors qu’il suffit maintenant que d’une dizaine d’hectares. L’homme construit aussi des habitables qui durent.

L’homme a un cœur et un esprit lumineux et sombre : les terres cultivées rendent plus tentantes les razzias et les conquêtes. En Inde, des sages ont voulu instaurer la séparation du pouvoir religieux et du pouvoir sociétal. En Chine, des sages ont souhaité que l’amour de tous les hommes casse les murs qui les séparent les hommes. Ces semences n’étaient pas éternelles. « En l’espace de quatre siècles, la Grèce ont inventé la philosophie, la politique, l’essentiel de l’arithmétique, et de la géométrie ainsi que les grandes catégories de l’art occidental. » (P 283) Mais, après ces siècles, la Grèce reposait finalement sur deux piliers : la bureaucratie et l’armée formée de mercenaires. Les individus se replient sur leurs propres problèmes et se désolidarisent de la société. La culture égyptienne  ne s’est pas enrichie des civilisations étrangères. Son art dans tous les domaines n’a pas évolué.

La mort a toujours posé des questions à l’Homme. Le rituel inventé par les chamanes a été une sorte de première réponse. « L’esprit humain se met à décoller du rivage. Le plus grand de tous les voyages d’exploration a commencé. » (p 45) On a retrouvé le squelette d’un néandertalien qui avait perdu son bras droit de son vivant. Son clan a pris soin de lui Il n’est pas sûr qu’à cette époque, les humains croyaient à une vie après le mort mais il a été enterré avec autant de respect qu’un homme non handicapé.

L’homme reste un mystère. Les peintures rupestres datent de plus de 40.000 ans. La création artistique est la preuve irréfutable de la puissance de l’esprit humain. « Le témoignage le plus remarquable et le plus mystérieux qui nous soit parvenu sur les hommes du Paléolithique supérieur : leur art. » (p 51)

Comme les auteurs, nous sommes intrigués, voire stupéfaits, devant ce que nos ancêtres ont pu accomplir. Et pourtant, ces hommes n’étaient pas des surhommes.

 

 

juillet 2016 - R. Pousseur 

 

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