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Visionnaire de l'invisible
La littérature

Pour quoi vivons-nous ?
Marc Augé
(Fayard - 2003)

 

L’humanité à besoin de la diversité des cultures
pour découvrir pourquoi elle vit.

 

       Certains événements nous touchent profondément à tel point que nous finissons par nous poser la question : ‘Finalement, pour quoi est-ce que je vis ?’

Marc Augé, ethnologue, essaye d’y répondre dans ‘Pour quoi vivons-nous ?’ livre paru en 2003. Tirons de ce livre très interpellant, quelques pistes de réflexion.

Beaucoup pensent que le bonheur peut être un but dans leur vie. Mais qu’est-ce que le bonheur sinon l’absence de malheur. Pour les personnes comme les occidentaux qui ont la chance de vivre dans la partie la plus développée du monde, le bonheur semble se résumer aujourd’hui de vivre dans une société libre et de consommation. Pour certains qui ne se replient pas sur propre avenir, l’idéal social serait que tous puissent consommer et que, pour respecter la nature, tout doit être consommé.

Mais en souhaitant ce bonheur pour tous, a-t-on conscience de tomber dans le  piège du silence qui  a envahi notre vie. « C’est un silence masqué, dissimulé que les bruits du temps essaient de soustraire à notre vigilance parce que perçu soudain, comme un vide infini entre deux montagnes, il ne peut engendrer que le vertige et l’effroi. » (p 165) Nous sommes dépossédés aussi bien de nos antécédents que de ses perspectives. C’est aussi le silence sur les contenus, notamment sur celui du message religieux, au nom d’une tolérance intellectuelle. Un consensus mou s’établit afin de respecter la liberté de chacun, quitte à confondre culture et religion. Les biens de subsistance, l’information, les loisirs, la culture, le savoir sont élevés à la dignité de ‘produits de consommation’.

Notre société de consommation à nier aussi notre relation au temps : si on prend le temps de réfléchir, on prend vite conscience que chacun n’est plus libre de ne pas être ce que l’époque veut qu’il soit. Notre société actuelle tue aussi une vraie relation aux autres qui ne peut se résumer à un échange par mail. La relation aux autres n’est plus nourrie par le dialogue mais par l’échange d’informations, de réactions émotives. Or la conscience heureuse de soi passe par un double préalable : la relation au temps et la relation aux autres.

Nos rencontres avec les autres, différents de nous, peuvent être enrichissantes pour chacun. L’auteur s’est enrichi de son expérience africaine pour réfléchir au sens de la vie de l’humanité. Les peuples africains ont des cosmologies, des représentations de l’univers, du monde  et de la société qui fournissent à leurs membres des repères pour connaître leur place. Plus l’adhésion à ces modèles est forte, moins il y a de liberté mais plus il y a de sens. Leur monde est sans liberté mais gorgé de sens. « Mon expérience africaine est d’abord une expérience de l’espace. Elle m’a permis de pressentir que je me déplaçais dans un monde symbolique dont beaucoup d’éléments m’échappaient, alors qu’ils faisaient sens pour mes interlocuteurs. » (p52)  « Je serai toujours reconnaissant aux villageois des lagunes en Côte-d’Ivoire de m’avoir fourni, à travers leurs débats, les éléments d’une réflexion dont ni  le fil du temps ni les mutations de l’espace n’ont véritablement changé la nature. » (p 199)   Si l’Occident à une conception de la liberté, l’Afrique a un sens de l’histoire où chacun à sa place,

       Les mois de juillet et août sont souvent l’occasion de rencontrer des gens. la question posée par  Marc Augé pourrait alors se transformer : ‘L’humanité si diversifiée serait-elle créé pour dialoguer, s’enrichir des recherches de chaque peuple pour trouver enfin un début de réponse à la question : « Pour quoi vivons-nous ensemble ?’

 

 

 

Juin 2015 - R. Pousseur 

 

 

 

 

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