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Visionnaire de l'invisible
La littérature

Quarante méditations juives
Gilles Bernheim
(Stock - 2011)

 

Quand la sagesse biblique illumine la vie et la mort

 

 

 Gilles Bernheim, grand rabbin de France, portait en lui  cette conviction que pouvoir observer la Loi, Dieu l’a inscrite dans le cœur des hommes. Cette vision de l’action de Dieu l’a provoqué a enfanté ‘Quarante méditations juives’  Il espère que le lecteur recevra de cette lecture une illumination. Pourquoi ne pas le dire ? Ce fut mon expérience. J’ai trouvé particulièrement lumineux les chapitres sur la vieillesse et sur la mort, sur le langage poétique qui n’enferme pas la liberté et sur la fraternité.

A propos de la mort, les propos de l’auteur sont éclairants : « Ce qui existe, c’est nous, qui mourons. Elle est exclusivement un fait, et, plus précisément, un fait qui nous arrive, comme on dit : un événement personnel… je sais que je mourrai, je ne puis l’appréhender en aucune manière comme un non-être de ‘je’ » (p. 31 et 33) En réalité, ce n’est pas la mort qui fait peur mais c’est de mourir, vivre cet affrontement avec la mort qui est totalement inimaginable. Dans la vie, la mort est le seul événement qui ne soit pas relationnel. Et pourtant l’acte de mourir est marqué par une attente unique de vie car la fin de la vie est encore de la vie.

A propos d la vieillesse, l’auteur écrit que notre époque est appelée à inventer la vie de centenaire, à vivre d’une autre manière car il faut apprendre aujourd’hui à vivre avec quatre générations. L’auteur cite la réflexion combien juste du magguid de Kosnitz : « Les vieux permettent aux plus jeunes d’être jeunes et les jeunes permettent aussi aux vieux de l’être, c’est-à-dire d’habiter toute l’épaisseur de leur existence. »  (p. 59)

L’auteur aborde une question qui préoccupe les visiteurs de notre site qui savent l’importance de la parabole pour que la parole de Dieu germe dans le cœur des disciples de Jésus : « L’oracle est fondamentalement poétique parce qu’il est ouvert… ouvert aux interprétations des rêves, auréolé d’un nimbe de connotations innombrables et fascinantes. La phrase oraculaire agit comme une semence, dure, ronde, pénétrante, elle s’insère et s’enfonce dans la pâte molle de l’esprit. Et c’est là qu’elle germe… Déposé dans l’esprit, l’oracle y fermente et prolifère… tandis que la maxime met un point final à la réflexion. L’oracle révèle là où la maxime conclut, l’un instaure, l’autre achève, l’un est découverte et renaissance infinie, l’autre n’est qu’artifice verbal et relève d’une technique. D’un côté, une graine vivante, de l’autre une structure. » (p. 80)

A propos de la solidarité si prisée aujourd’hui, Gilles Bernheim fait cette remarque dérangeante qui peut remet en cause notre façon de vivre ensemble : «  La fraternité était un impératif de la nature, la solidarité n’est, au plus, une obligation morale relative. » (p. 118)

Illuminé par la sagesse biblique, ce livre de méditations mis au monde par le grand Rabbin de France pourra illuminer bien des lecteurs.

 

Février 2012, RP

 

 

 

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