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Visionnaire de l'invisible
La littérature

'Une lumière sur ma route '
Jean Mansir
(Cerf - 2011)

 

Accueillir la lumière de l’Évangile inculturé dans notre langage

Dans Une lumière sur ma route paru aux éditions du Cerf en 2011, Jean Mansir, o.p., passe en revue les questions majeures de l’existence humaine en s’efforçant de retrouver et de reconnaître les chemins par lesquels il est passé, lui qui a exercé un ministère pastoral dans le diocèse d’Evry.

L’auteur a eu le génie de transformer les questions que chacun se pose dans un langage traditionnel en question ou réflexion qui appelle à être créatif de sa propre vie.

-  ‘Qu’est-ce aimer ?’ ou ‘Qu’est-ce qui est à aimer ?’ 

-  ‘Ai-je un corps qui m’appartient ?’ ou ‘Suis-je un corps ?’…

-  ‘Comment adhérer à la vérité ?’ ou ‘Comment la vérité me rend libre et créateur ?’

-  ‘D’où vient le mal ?’ ou ‘Comment lire les récits de la création du monde : comme une fabrication ou comme une relation de Dieu avec le monde et l’humanité ?’

- ‘Le péché est-il une fabrication biblique qui donne une mauvaise conscience ou une culpabilité paralysante ?’ ou ‘Découvrir la faute comme une erreur de trajectoire ?’  

- ‘Faut-il comprendre le pardon comme un effacement de la faute ?’ ou ‘Pardonner ne serait-il pas redonner une chance à un homme boiteux ?’

- ‘La foi est-elle à comprendre comme une foi en des vérités ?’ ou ‘Est-elle une confiance fidèle en Dieu ?’

- ‘L’Eglise se résume-t-elle en une hiérarchie ?’ ou ‘ L’Eglise se définit-elle comme un peuple de baptisés solidaire du monde et du temps dans lesquels elle existe ?’

- ‘Qu’est-ce que la prière ?’ ou ‘Quand et à quel moment de la journée est-ce que je prie ?’

             

Les réponses qu’il donne ne sont pas à chercher dans un univers clos de vérités, de valeurs et habité par un langage particulier. Ses réponses viennent de l’intérieur de la religion mais aussi de cette part de lui-même qui existe en dehors de la religion… cette part de lui-même qui s’est nourri de sa vie professionnelle, de ses amitiés, des sciences et des techniques, de l’art et du jeu… Pour autant, il ne s’enferme pas dans le présent, aussi riche soit-il. Il tient à préciser que dans les textes anciens il y a une face intemporelle éclairante pour aujourd’hui, ce qui suppose prendre du recul par rapport au langage qui s’est forgé dans une autre és questions que l’homme peut se poser mais qu’elle les enveloppe en quelque sorte d’unpoque et culture bien différente de la culture d’aujourd’hui. Sa démarche est originale car il a refusé d’enfermer ses questions dans le domaine clos de la religion. S’il ouvre la Bible pour éclairer ses questions, c’est dans un but bien précis : « Si j’interroge la Bible, c’est sur la seule interrogation qui lui soit pertinente : celle du sens, celle d’une parole sur la personne de l’homme en relation avec la Personne de Dieu. » (p.19)

En prenant ce chemin, l’auteur a durant sa vie fait de nombreuses découvertes : Dieu l’aime et qu’il existe pour aimer ; pour être heureux, il faut accepter la réalité ; pour réussir sa vie, il ne faut pas se confirmer à l’autre comme un modèle mais accueillir Celui qu’il appelle Dieu éveillant ses propres richesses et le mettant sur le chemin de la création ; « Le prochain est une sortie de toi vers l’autre et le mouvement t’appartient. » (p. 55) Ces découvertes sont nées au cours d’une aventure jamais terminée qu’est la vie de tout homme.

 

              Le grand mérite de Jean Mansir est de bien poser les questions qui travaillent nos contemporains, ce qui a pour effet non seulement de changer de perspective (passer d’une adhésion passive à prendre des initiatives créatrices jamais abouties) mais aussi d’accueillir la lumière de l’Evangile inculturé dans notre langage.

A la fin de son livre, Jean Mansir se pose cette question : « Ai-je réussi à bien faire comprendre que la foi ne donne pas de réponse à toutes lee lumière qui, peu à peu, les pénètre ? »

Personnellement, une lumière nouvelle m’a pénétré en lisant ce livre

 

Août 2011 -  R. P. 

 

 

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