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Visionnaire de l'invisible
La littérature

‘Éloge de la faiblesse’
Alexandre Jollien
(Cerf 1999)

 

 

L'homme est celui qui se dépasse

 

 

 Alexandre Jollien a étudié la philosophie à l’université de Fribourg. Handicapé, obstiné à vivre ‘debout’, il a cherché à trouver un sens à sa vie, à sa dissemblable, à ses souffrances tant morales que physiques. La philosophie a été pour lui une école qui provoque à regarder en face la réalité et à la regarder autrement c’est-à-dire, « découvrir au cœur de la faiblesse la grandeur de l’homme. » (p.5, extrait de la préface de Rued Imbach, professeur de philosophie à l’Université de Fribourg.)

Sa réflexion sur la condition humaine est présentée dans ce livre sous forme d’un dialogue entre lui et Socrate. Il décrit au philosophe l’étrange créature qu’il est et cherche dans ce dialogue qui enfante la vérité, le sens à donner à cette réalité. L’auteur résume son aventure en ces termes : « Tenir debout, ‘la tête la plus éloignée possible du sol’. » (p.22) Socrate reprend la vie d’Alexandre en ces termes : Dans ta vie, « tout relevait du défi, même les gestes les plus quotidiens. »  (p.30) Alexandre lui répond qu’il devait s’armer pour combattre toutes les étiquettes que sans cesse on lui collait. Il ajoute qu’il se nourrit de sa faiblesse pour pénétrer la beauté de sa condition humaine. Dans ce dialogue, il insiste aussi beaucoup sur l’apport des autres, le regard des autres. Une présence, un regard d’amitié, loin de toute compassion, de toute pitié, de toute condescendance lui a appris que chacun à sa place, si démuni soit-il.

Alexandre Jollien reconnaît que les philosophes, ceux qui aident à accoucher, qui interrogent, qui éveillent,  « aident beaucoup, non par leurs réponses mais plutôt par leur méthode…la philosophie constitue pour moi une sorte de loupe pour observer la réalité… pour trouver en sens aux expériences. » (p.49) Il faut lire les profondes réflexions d’Alexandre Jollien sur l’éducation, le corps, l’anormalité. Elles éclairent tout homme vivant dans ce monde qui n’aide pas à s’affirmer avec ses faiblesses, à tirer profit.

L’auteur résume en ces termes la condition humaine : L’homme est celui qui se dépasse, qui va sans cesse au-delà de lui-même, qui s’engendre et parfait ce qui est déjà réalisé en lui.

Voilà un ‘petit’ livre qui nous provoque à regarder autrement les autres et nous-même, à être présent aux autres et à nous-même dans une attitude qui soit source de dignité.

En ce temps de Noël,  ceux et celles qui tournent leur regard vers Jésus, lui qui est né dans des situations ‘anormales’, ce livre peut leur donner un regard tout ‘autre’ sur Dieu qui vient habiter parmi nous.

 

Décembre 2010
R. P.

 

 

L'article de l'éditeur

 

 

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