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Les Arts Plastiques

 

 

 

 

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L'Église de notre temps à l'écoute des artistes en Arts plastiques

 

Dans la faiblesse, la vie chante

Interview de Sébastien  Bayet artiste peintre

 

 

 Site : Vos tableaux n’ont pas laissé  indifférents les saint-quentinois qui sont venus visiter en grand nombre votre exposition. Certains ont bien pressenti que vous cherchez à donner quelque chose de vous. Dans votre peinture, que cherchez-vous à dire ?
S. B. : Je cherche à exprimer une vérité et cela avec honnêteté. Je fais l’expérience de me diriger vers quelque chose qui me semble important, vital, je laisse toujours quelque chose derrière moi. J’ai cherché à peindre cette expérience par ce tableau : plus on avance vers le but de sa vie, plus on se dépouille et on laisse derrière soi quelque chose d’essentiel. Quoi ? Par exemple, je m’investi tellement dans ma peinture que je risque de négliger mon propre entourage. Ce chemin ressemble beaucoup à quelqu’un qui veut réaliser sa vocation religieuse. Plus je m’investis, plus je peux communiquer l’essentiel aux autres. Cette démarche va à l’encontre de ce que vivent beaucoup aujourd’hui. Aujourd’hui, l’homme est extrêmement confiant en son étiquette, à ce qu’il paraît socialement.

Site : Est-ce un risque en peinture ?
S B : C’est plus qu’un simple risque. Ce que je cherche à mettre en relief, ce n’est pas la beauté en elle-même mais la richesse des yeux, du regard. Je pense à mon grand père que j’adorais. Il a été atteint d’un cancer qui a abîmé son corps mais son regard est toujours resté si profond, si attentif.

Site : Est-ce pour cette raison que vous dites que l’art est un cri ?
S B : Je crie l’inverse de la superficialité. C’est un cri pour renverser… pour réveiller les gens pour qu’ils se regardent. Ce cri est difficile à lancer car la société l’étouffe et l’artiste doit accepter une certaine pauvreté.

 Site : Pourquoi la croix est-elle si présente dans vos œuvres ?
S B : Il n’y a pas longtemps que j’ai commencé cette démarche. Je crois que j’ose maintenant mettre la croix au cœur de ma créativité.  Mon cheminement est difficile à expliquer. Je ne suis pas croyant. Je ne peins pas des corps féminins parce que dans la féminité, tout est arrondi, douceur, volupté. Tandis que le corps de l’homme peut être peint par des à - coups qui expriment autant sa faiblesse que sa force. Ma peinture cherche à exprimer la vérité de la vie faite de force, de faiblesse, de crucifixions de toute nature. Par ma peinture, je veux être présent au monde d’aujourd’hui.

Site : Pourquoi avez-vous peint Jésus sur une chaise électrique et non sur la croix ?
S B : Regardez attentivement Jésus sur la chaise électrique. Ses mains ne sont pas attachées. Jusqu’au bord de la mort, il est resté libre et il se donne. Ce don de soi dans une situation de faiblesse permet de donner l’essentiel.

Le catalogue de l'exposition est disponible chez l'artiste.

On peut prendre contact avec lui. Il en sera très heureux :

                          sebastienbayet@hotmail.fr

 

 

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